"je survivrai" et "Orchis"
Les installations favorisent l'immersion totale du visiteur : il n'est plus simplement fixe et frontal par rapport à l’œuvre. La scénographie permet d'investir la troisième dimension : la profondeur. La peinture n'est plus "fenêtre ouverte sur le monde" mais un monde dans le monde où le visiteur pénètre d'une certaine manière à son corps défendant, poussé par le désir insassiable de voir. Une pénétration enfiévrée du regard qui entraine, malgré soi, le franchissement d'un seuil ; celui de l'espace de la peinture. Cet espace ne commence pas à la surface du châssis mais en avant dans l'espace d'attirance du regard qui piège le corps du regardeur. Alors l'expérience de ravissement peut commencer. Le visiteur peut être tout
à la fois séduit et dépossédé de lui même. Dans ce monde créé les repères ne sont plus tout à fait ceux du réel. Une part de merveilleux fait irruption et déborde le prosaïsme du quotidien |